Une jeune fille errante est trouvée morte de froid : c'est un fait d'hiver. Était-ce une mort naturelle ? C'est une question de gendarme ou de sociologue. Que pouvait-on savoir d'elle et comment ont réagi ceux qui ont croisé sa route ? C'est le sujet du film. Peut-on faire le portrait d'une fille difficile à saisir et dont toute l'attitude est refus. La caméra s'attache à Mona, racontant les deux derniers mois de son errance. Elle traîne. Installe sa tente près d'un garage ou d'un cimetière. Elle marche, surtout jusqu'au bout de ses forces.
Agnès Varda
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Jim Morrison : derniers jours... 3.5
Documentaire, Histoire, Musique, Téléfilm
Paris, rue Beautreillis, 3 juillet 1971. Le corps de la star du rock Jim Morrison est retrouvé dans une baignoire, dans l'appartement de sa petite amie Pamela Courson. La chronique des derniers mois de la vie du poète, chanteur et leader charismatique du groupe américain The Doors, l'un des plus influents de l'histoire du rock.
Trois acteurs – Viva, Jim, Jerry sur le chemin de la « staricité » et sur celui non moins difficile de la maturité – vivent dans une maison louée sur une colline de Hollywood. Ils ont tous les trois des crinières de lion. Ils vont vivre à leur façon l'assassinat de Robert Kennedy à travers ce que la télévision en montre, alors que leurs amis ont d'autres problèmes. Le poste de télévision est aussi une star du film.
Monsieur Cinéma est presque centenaire. Ex-acteur, producteur et réalisateur, il croit être le cinéma à lui tout seul et vit dans un château-musée avec son majordome, Firmin. Il perd la boule et embrouille tout. Il engage alors une jeune cinéphile pour faire faire de l'aérobic à sa mémoire qui flanche. De nombreux visiteurs, des stars et un groupe de jeunes animent sa vieillesse confuse et heureuse.Les jeunes voudraient sa fortune pour « faire du cinéma ».
Il était une fois un garçon, élevé dans un garage où tout le monde aimait chanter. C'était en 1939, il avait 8 ans, il aimait les marionnettes et les opérettes. Puis il a voulu faire du cinéma mais son père lui a fait étudier la mécanique. C'est de Jacques Demy qu'il s'agit et de ses souvenirs. C'est une enfance heureuse qui nous est contée, malgré les évènements de la guerre et de l'après-guerre.
Un couple séjourne à la Pointe Courte, le quartier des pêcheurs de Sète : lui est un enfant du pays, elle une Parisienne qui découvre les lieux où son mari a grandi. Ils font le point sur leur amour, tandis que les familles de pêcheurs font face aux difficultés de la vie quotidienne.
Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général et plus précisément sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer. Agnès a choisi le cinéma. JR a choisi de créer des galeries de photographies en plein air. Quand Agnès et JR se sont rencontrés en 2015, ils ont aussitôt eu envie de travailler ensemble, tourner un film en France, loin des villes, en voyage avec le camion photographique (et magique) de JR. Hasard des rencontres ou projets préparés, ils sont allés vers les autres, les ont écoutés, photographiés et parfois affichés. Le film raconte aussi l’histoire de leur amitié qui a grandi au cours du tournage, entre surprises et taquineries, en se riant de leurs différences.
Delphine et Solange sont deux jumelles de 25 ans, ravissantes et spirituelles. Delphine, la blonde, donne des leçons de danse et Solange, la rousse, des cours de solfège. Elle vivent dans la musique comme d’autres vivent dans la lune et rêvent de rencontrer le grand amour au coin de la rue. Justement des forains arrivent en ville et fréquentent le bar que tient la mère des jumelles. Une grande foire se prépare et un marin rêveur cherche son idéal féminin…
Deux jeunes filles vivent à Paris en 1962. Pauline (17 ans), étudiante, rêve de quitter sa famille pour devenir chanteuse. Suzanne (22 ans) s'occupe de ses deux enfants et fait face aux drames du suicide de leur père. La vie les sépare ; chacune vit son combat de femme. Pauline est devenue chanteuse dans un groupe militant et itinérant après avoir vécu une union difficile en Iran. Suzanne est sortie de sa misère et travaille au Planning familial. Dix ans plus tard, elles se retrouvent au cours d'une manifestation féministe. À la fin de cette chronique, on les retrouve ensemble, à nouveau, avec leurs enfants qui ont grandi.
Après trois mois de mariage, Regina Lambert quitte Charlie, séducteur désinvolte au passé trouble, épousé sur un coup de tête, et dont elle ne sait pas grand chose. Mais, à son retour de Martinique, la belle jeune femme découvre que ce dernier a été assassiné et que son appartement a été dévasté. Quant au compte en banque du couple, il est à sec. Regina, qui n'a rien de la veuve éplorée, est très choquée, d'autant que trois anciens complices de Charlie viennent lui réclamer une mallette pleine de diamants.
La copie du Lion de Belfort à Paris entraîne des visions surréalistes avant de s'animer. Son regard dans le cabinet de voyance examine et amplifie les dons qui sauraient le reconnaître. À travers un climat noir (visite des Catacombes), de spiritualité (voyance), de fantastique et d'humour qui n'est pas sans rappeler le cinéma d'auteur comme celui de Jean-Pierre Jeunet, le regard habituel se défait sur le vivant.
Ce film raconte une double histoire : la vie d'un couple et la naissance d'un roman. Edgar et Milène vivent comme des reclus, ils ne peuvent pas dialoguer, mais ils s'aiment, et leur amour va donner la vie à un enfant. Quant au roman d'Edgar, il naît de rien, à première vue, car Edgar se promène seul dans l'île de Noirmoutier. Au hasard de ses promenades, il rencontre des personnages quotidiens, qui deviennent, transformés ou imaginés, les « créatures » de son roman, les pions d'un jeu de l'échec qu'il invente. Les « créatures » prennent vie au cours d'une partie serrée dans laquelle Edgar défend non seulement ses convictions, mais aussi son amour.
En revenant sur les plages qui ont marqué sa vie, Varda invente une forme d'autodocumentaire. Agnès se met en scène au milieu d'extraits de ses films, d'images et de reportages. Elle nous fait partager avec humour et émotion ses débuts de photographe de théâtre puis de cinéaste novatrice dans les années cinquante, sa vie avec Jacques Demy, son engagement féministe, ses voyages à Cuba, en Chine et aux USA, son parcours de productrice indépendante, sa vie de famille et son amour des plages. Une femme libre et curieuse !
Un peu partout en France, Agnès a rencontré des glaneurs et glaneuses, récupereurs, ramasseurs et trouvailleurs. Par nécessité, hasard ou choix, ils sont en contact avec les restes des autres. Leur univers est surprenant. On est loin des glaneuses d'autrefois qui ramassaient les épis de blé après la moisson. Patates, pommes et autres nourritures jetées, objets sans maître et pendule sans aiguilles, c'est la glanure de notre temps. Mais Agnès est aussi la glaneuse du titre et son documentaire est subjectif.
« Daguerréotypes » n'est pas un film sur la rue Daguerre, pittoresque rue du 14e arrondissement, c'est un film sur un petit morceau de la rue Daguerre, entre le numéro 70 et le numéro 90, c'est un document modeste et local sur quelques petits commerçants, un regard attentif sur la majorité silencieuse. C'est un album de quartier, ce sont des portraits stéréo-daguérréotypés. Ce sont des archives pour les archéo-sociologues de l'an 2975.
Le film est un portrait-en-cinéma où l'on découvre Jane Birkin sous toutes ses formes, dans tous ses états et en plusieurs saisons, elle-même en sa diversité et aussi d'autres Jane… d'Arc, Calamity Jane, et la Jane de Tarzan et la Jane de Gainsbourg. C'est la femme-au-miroir-mouvant. Elle change de tête et de rôle pour s'amuser avec Agnès qui tourne autour d'elle, la déguisant, lui proposant des fictions ou des hommages comme celui à Marilyn… Celui de Laurel maladroit de « Laurel et Hardy ». Le film est un portrait semé de mini-fictions, le film est une fiction semée de mini-confidences de Jane B., au mieux de sa forme dans un libre dialogue avec celle qui la filme, Agnès V.
« Après avoir fait un film de fiction sur l'enfance de Jacques, mon intention a été de faire un documentaire – relativement objectif – sur Jacques Demy, adulte et cinéaste. J'ai recueilli des témoignages et suscité des réactions. J'ai moi-même apporté des souvenirs et des documents sur lui mais j'ai souvent passé le relais à ses amis, à ses proches, aux acteurs et actrices qui ont travaillé avec lui, à des "fans" et à trois demoiselles qui ne l'ont pas connu mais qui circulent naturellement dans son univers. » (Agnès Varda)
À Los Angeles, une Française, Émilie, séparée de l'homme qu'elle aime, cherche un logement pour elle et son fils de 8 ans, Martin. Elle en trouve un, y installe des meubles récupérés dans les déchets jetés à la rue. Son désarroi est plus exprimé par les autres qu'elle observe que par elle-même, vivant silencieusement un exil démultiplié. Elle tape à la machine face à l'océan. Quelques flashes de sa passion passée la troublent et elle consacre à son fils toute son affection.
Un menuisier aime sa femme, ses enfants et la nature. Ensuite il rencontre une autre femme, une postière, qui ajoute du bonheur à son bonheur. Toujours très amoureux de sa femme, il ne veut pas se priver, ni se cacher, ni mentir. Un jour de pique-nique en Île-de-France, le drame va se mêler aux délices : l'épouse se noie dans un étang. Le menuisier et la postière vivront ensemble et élèveront les enfants. Ils iront en pique-nique, mais c'est l'automne.
La remarquable histoire d’une secrétaire d’une vingtaine d’années, Miep Gies, qui n’hésite pas un instant à aider son patron Otto Frank quand il lui demande de les cacher lui et sa famille durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant deux ans, Miep, son mari Jan et plusieurs autres héros « ordinaires » vont veiller sur les huit âmes qui se dissimulent dans l’annexe secrète de l’entreprise d’Otto Frank. C’est Miep qui trouvera le journal d’Anne et le conservera en lieu sûr pour qu’Otto et elle puissent plus tard le partager avec le monde entier.
Dans Viva Varda!, Pierre-Henri Gibert remonte avec passion le fil de la carrière singulière d’Agnès Varda pour rappeler à quel point, cette personnalité aussi âpre que généreuse du cinéma, profondément féministe, a su prendre son destin en main pour tracer son chemin en s’affranchissant des diktats de son époque. Jusqu’à devenir un modèle.
Cléo, belle et chanteuse, attend les résultats d'une analyse médicale. De la superstition à la peur, de la rue de Rivoli au Café de Dôme, de la coquetterie à l'angoisse, de chez elle au Parc Montsouris, Cléo vit quatre-vingt-dix minutes particulières. Son amant, son musicien, une amie puis un soldat lui ouvrent les yeux sur le monde.
Visite touristique et documentaire le long de la Riviera L'exotisme, les couleurs du tourisme, celle du Carnaval et de l’Éden. Une île. Des parasols qui se ferment à la fin sur une jolie chanson de Delerue.