Le cinéma est-il un langage en train de se perdre, un art qui va mourir ? » : Wim Wenders posait cette question à seize de ses confrères réalisateurs dans CHAMBRE 666 en 1982. Quarante ans plus tard, Lubna Playoust utilise le même dispositif et pose la question à 30 cinéastes contemporains présents à Cannes cette année-là.
Paolo Sorrentino
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Angelo, jeune carrossier romain, et son épouse Rossana attendent leur troisième enfant et vivent paisiblement dans le quartier du Pigneto à Rome. Un soir, leur vie va croiser celle d’Alberto, scénariste en vogue, dans le lieu le plus inattendu. Tous deux victimes d’un infarctus, Angelo et Alberto vont devenir amis en salle de réanimation, et à l’écoute du battement de leur cœurs, sceller leurs destins.
Naples dans les années 80. Fabietto Schisa, adolescent mal dans sa peau, vit avec sa famille excentrique et haute en couleurs. Mais son quotidien est soudain bouleversé lorsque Diego Maradona, légende planétaire du football, débarque à Naples et le sauve miraculeusement d’un terrible accident. Cette rencontre inattendue avec la star du ballon rond sera déterminante pour l’avenir du jeune homme. Avec La Main de Dieu, Sorrentino revient dans sa ville natale pour réaliser son film le plus personnel, qui mêle le destin et la famille, le sport et le cinéma, l’amour et les illusions perdues.
Fred et Mick, deux vieux amis approchant les quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d’orchestre désormais à la retraite, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s’empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble. Mais contrairement à eux, personne ne semble se soucier du temps qui passe…
Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il découvre que son père avait une obsession : venger une humiliation dont il avait été victime. Cheyenne décide de poursuivre cette quête et entame, à son rythme, un voyage à travers l'Amérique.
Rome dans la splendeur de l’été. Jep Gambardella jouit des mondanités de la ville. Journaliste à succès, séducteur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré : il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité. Revenu de tout, Jep rêve parfois de se remettre à écrire, traversé par les souvenirs d’un amour de jeunesse auquel il se raccroche, mais y parviendra-t-il ? Surmontera-t-il son profond dégoût de lui-même et des autres dans une ville dont l’aveuglante beauté a quelque chose de paralysant…
À Rome, à l'aube, quand tout le monde dort, il y a un homme qui ne dort pas. Cet homme s'appelle Giulio Andreotti. Il ne dort pas, car il doit travailler, écrire des livres, mener une vie mondaine et en dernière analyse, prier. Calme, sournois, impénétrable, Andreotti est le pouvoir en Italie depuis quatre décennies. Au début des années quatre-vingt-dix, sans arrogance et sans humilité, immobile et susurrant, ambigu et rassurant, il avance inexorablement vers son septième mandat de Président du Conseil.
Alors que Pie XIII est toujours dans le coma, un premier conclave tumultueux est organisé afin d'élire un nouveau pape. Sir John Brannox, un aristocrate britannique modéré et sophistiqué, est propulsé nouveau souverain-pontife presque malgré lui, grâce aux manœuvres du secrétaire d'État du Vatican, Angelo Voeillo. Sous le règne de Jean-Paul III, l'Église va se retrouver notamment aux prises avec une grève des nonnes dans la chapelle Sixtine.
Pie XIII est un jeune pape complexe et contradictoire, d’un conservatisme pouvant flirter avec l’obscurantisme le plus archaïque, et pourtant éperdu de compassion envers les plus pauvres et les plus faibles. Un homme charismatique et imprévisible, au pouvoir immense...
Il a habité nos imaginaires par la puissance de son empire médiatique, son ascension fulgurante et sa capacité à survivre aux revers politiques et aux déboires judiciaires. Il a incarné pendant vingt ans le laboratoire de l’Europe et le triomphe absolu du modèle libéral après la chute du communisme. Entre déclin et intimité impossible, Silvio Berlusconi incarne une époque qui se cherche, désespérée d’être vide.
Producteur en faillite professionnelle et sentimentale, Bruno Bonomo, ayant beaucoup lutté contre la "dictature" du cinéma d'auteur avec ses films de série Z, n'arrive pas à financer une nouvelle superproduction fauchée, "Le Retour de Christophe Colomb". Empêtré dans ses dettes, ses faiblesses, son mariage en fin de course, ses enfants sans repères, Bruno perd pied. Son chemin va croiser celui d'une jeune réalisatrice qui lui apporte un scénario, "Le Caïman". Il s'aperçoit bientôt qu'il s'agit d'une biographie de Berlusconi. Il doit monter l'affaire, trouver l'acteur principal tout en essayant de recoller les morceaux de son couple. Commence alors à naître en lui un nouvel élan vital : celui de l'affirmation de sa dignité. Comme par enchantement, ce faiseur de navets va se battre avec pour seules armes les convictions d'une cinéaste débutante et ses ultimes biens matériels.