1955 : Alain Resnais, à la demande du comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, se rend sur les lieux où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont perdu la vie. Il s'agit d'Orianenbourg, Auschwitz, Dachau, Ravensbruck, Belsen, Neuengamme, Struthof. Avec Jean Cayrol et l'aide de documents d'archives, il retrace le lent calvaire des déportés. La restauration du film a été entreprise par Argos Films avec le soutien du CNC en 2016. La bande sonore originale monophonique a été restaurée en 2015 chez L.E. Diapason à partir du positif optique 35mm.
Joshua Oppenheimer
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En plus d’un demi-siècle de cinéma, Werner Herzog a confronté son imaginaire à la violence de la nature et à celle des hommes. Il apporte son témoignage et ses souvenirs à ce portrait éclairant nourri d’archives, d’entretiens avec ses proches et d’extraits de ses films.
Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un documentaire sur le massacre de plus d’un million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir corrompu, s’épanchent librement et proposent même de rejouer les scènes d’exactions qu’ils ont commises. Joshua Oppenheimer s’empare de cette proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de masse. "Comme si Hitler et ses complices avaient survécu, puis se seraient réunis pour reconstituer leurs scènes favorites de l’Holocauste devant une caméra", affirme le journaliste Brian D. Johnson. Une plongée vertigineuse dans les abysses de l’inhumanité, une réflexion saisissante sur l’acte de tuer.
Une famille rescapée du génocide indonésien de 1965 découvre, à travers des images tournées par Joshua Oppenheimer, la manière dont leur fils a été assassiné ainsi que l’identité des meurtriers. Adi, le plus jeune de la fratrie né juste après les massacres, est résolu à briser le tabou du silence et de la peur. Ophtalmo itinérant, il profite de ses tournées pour confronter les responsables du meurtre de son frère – une chose inimaginable dans un pays où les assassins sont encore au pouvoir. Tourné juste avant la sortie de The Act Of Killing, nominé à l’Oscar du meilleur documentaire et dont la sortie avait provoqué un choc politique en Indonésie, The Look Of Silence en est le complément indispensable. Ensemble ces deux films initient autant qu’ils portent témoignage de l’effondrement de cinquante ans de silence.